Le reflet d’une rue mouillée par la pluie dans Madrid, l’odeur d’une cuisine à Singapour, une file de voitures à la tombée de la nuit dans New York, se sont des instants que Alvaro Castagnet aime saisir lorsqu’il visite ces villes dont il restitue les ambiances à force d’eau et de pigments.
En effet, Alvaro Castagnet parcourt le monde, pour enseigner son art de «l’aquarelle», au travers de stages, séminaires et démonstrations. C’est à cette technique artistique, peu utilisée par des artistes de renommée internationale, qu’il a dédié sa vie et a ainsi construit sa réputation.
Sa notoriété le conduit a être sollicité de Dubaï au Vietnam, de la Chine à Buenos Aires pour dispenser son art au cours de démonstrations dans de grandes salles, mais aussi lorsqu’il fait de l’aquarelle dans les rues, sur des places dont il peint le quotidien sur un papier de forte densité.
Né en 1954 à Montevideo Alvaro y a appris le dessin et la peinture aux Beaux Arts, avant de rejoindre l’atelier de Miguel Angel Pareja en Australie, où il était parti à la fois pour une raison sentimentale et pour réaliser son rêve de se perfectionner dans l’art de l’aquarelle, dont les écoles australienne, anglaise et américaine sont des références dans le monde des arts plastiques.
A son retour à Montevideo il a fait la connaissance, à Punta del Este, de Ana Maria qui est architecte à Cordoba. Elle prend en charge toutes les questions de gestion et de logistique qu’implique le fait de parcourir le monde durant 10 mois de l’année . Elle coordonne les évènements auxquels Alvaro participe aux quatre coins du monde avec d’autres artistes professionnels ou amateurs, cheiks, entrepreneurs ou étudiants.
Dans les années 1980 ils s’installent en Australie pour une vingtaine d’années avant de rentrer en Uruguay avec leurs deux fils encore petits.
A Montevideo, son quotidien s’articule autour de son atelier, dans la zone du marché située près du port de la vieille ville. C’est là (pour le moment) que ses voyages de par le monde commencent et s’achèvent.
Bien qu’une vie familiale soit difficile à faire exister avec un tel quotidien, Alavaro a un autre point d’ancrage, son refuge de Colonia del Sacramento où il aime se retrouver aussi souvent que possible.
Au cours de ses périples à travers le monde il arrive à voir ses enfants qui se sont installés en Australie . Ces moments de détente avec eux lui permettent de profiter de sa famille. Gaston, l’aîné, a suivi plus ou moins les pas de son papa mais dans l’art du graffiti et de la calligraphie illustrative, Calvin lui poursuit des études d’Economie.
L’année passée Alvaro s’est rendu dans entre autre à Girona, à Malte, à Milan, à Singapour, à Dubaï, en Chine, au Vietnam, en Russie, en Estonie, en France, en Belgique, au Pays-Bas, au Danemark et dans bien d’autres destinations où il a été reçu comme Maître incontesté de l’aquarelle. La couverture médiatique de ces manifestations a été très importante, comparable à celle faite pour une rockstar.
Alvaro est un artiste de renom, incontournable sur le marché de l’art en tant que aquarelliste que tous les étudiants de beaux-arts connaissent.
Au cours de l’année 2017 il a reçu de nombreuses récompenses internationales comme par exemple : le Frank V. Dumond Memorial Award de la Hudson Valley Art Association à New York. Cette récompense lui a été remise pour l’aquarelle intitulée « The Bridge ». Pour son autre aquarelle, « NY Soho », réalisée dans les tons noirs, presque monochrome et représentant la façade d’un immeuble Alvaro a reçu la « Silver Medal of Honor » de la prestigieuse Société américaine de l’aquarelle » au cours de l’exposition qui célébrait le 150ème anniversaire de cette Société. Cette distinction lui a été remise l’occasion de la PACE (Plein Air Convention and Expo) à Santé Fe en Californie.
En recevant la « Medalla del Delfin » de la AWS (American Watercolour Society) qui est octroyée à une personne ou organisation ayant fourni des contributions exceptionnelles dans l’Art, spécialement pour l’aquarelle Alavaro Castagnet est devenu Membre honoraire de la AWS.
L’obtention du prix « Shanghai Zhujiajiao International Watercolour Biennal » lui a offert la reconnaissance du marché chinois, pays où il voyage maintenant régulièrement.
Les nombreuses récompenses ainsi obtenues lui ont permis d’intégrer le cercle prestigieux des Maîtres, au côtés d’Andrew Wyeth, qu’il admirait tant lorsqu’il était jeune.
Les paysages urbains : les places, les carrefours, les bistrots, les marchés, les façades d’immeubles que l’on peut trouver dans des centaines de villes, constituent sa thématique principale. Sa technique est rapide et surprenante. Il suffit de visionner une de ses nombreuses vidéos -que l’on peut facilement trouver sur sa page internet – pour admirer ses aquarelles riches en pigments, et découvrir comment ses coups de brosse et les traits fins de pinceaux donnent vie à ses compositions et qui, partant de grandes formes abstraites, offrent une richesse de détails qui engendrent différentes lectures. Par exemple, il arrive à synthétiser efficacement à partir d’un fond obscur fait d’une seule forme et avec très peu de détails un immeuble baroque.
La maîtrise de la lumière et des contrastes, l’expression des conditions climatiques, comme le brouillard, la pluie ou la lumière à la tombée de la nuit propose à chaque fois une lecture narrative.
La durée est importante dans la réalisation d’une aquarelle afin que les pigments puissent développer leur teinte de manière graduelle aboutissant ainsi à une superposition dégradée de la même couleur permettant à une lecture suggestive et allusive.
Sur son site internet vous pouvez trouver les pinceaux que Alvaro utilise ainsi que des vidéos présentant sa technique qui se revendique une école ouverte sur le monde, adoptés par ses élèves qui diffusent sa manière de travailler.
Le plus important et le plus difficile est d’acquérir un style personnel et reconnaissable dans un vaste univers artistique regroupant amateurs et professionnels.
Alvaro prouve qu’il est possible d’avoir un style personnel et identifiable par tous dans un environnement créatif où il continue de cultiver son art de« l’aquarelle ». Cette reconnaissance mondiale est le résultat de sa présence constante, de ses explorations et expérimentations permanentes.
Vous pouvez suivre, sur son site internet, son périple de par le monde, le calendrier des stages et cours, les démonstrations et les expositions. www.alvarocastagnet.net